OASIS Handicap

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« OASIS m’a réconciliée avec moi-même, avec mes capacités professionnelles ». Découvrez le témoignage de Marlène ROMBOUTS qui a suivi la préformation OASIS Handicap.
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Marlène ROMBOUTS,

À 43 ans, après trois longues années d’arrêt maladie, Marlène Rombouts a repris, grâce au dispositif OASIS, le chemin des études pour devenir assistante sociale ; une redécouverte d’elle-même et de compétences professionnelles qu’elle croyait perdues.

Comment en êtes-vous arrivée à rejoindre le dispositif OASIS ?

Dans la première partie de ma carrière, j’ai travaillé comme assistante de direction dans différentes PME. Puis je suis tombée malade et me suis arrêtée pendant trois ans. Cette période m’a amenée à me remettre en question. J’ai réalisé que je n’étais pas épanouie dans mon travail. J’avais besoin de me sentir utile. J’ai eu la chance de rencontrer les bonnes personnes : j’ai d’abord été orientée vers Cap emploi, qui m’a proposé le dispositif OASIS. Par prudence, je ne me suis pas projetée tout de suite, mais j’ai vite compris que c’était une chance qui m’était offerte de renouer avec la vie professionnelle. 

Qu’est-ce qui vous a séduite dans ce dispositif ?

OASIS m’a offert un cadre rassurant pour reprendre pied. Quand on est arrêté longtemps, on a tendance à être autocentré, à perdre confiance en soi et en ses capacités professionnelles. OASIS, c’est un peu un cocon. On est hyper protégé, on se sent porté dans son projet. Pendant la préformation, j’ai réappris les bases : mettre à jour son CV, chercher un stage, maîtriser l’informatique, s’entraîner à l’oral... On vous donne des choses à faire, et vous vous rendez compte que vous y arrivez, que le handicap n’affecte pas vos capacités. Cela fait du bien au moral ! Je peux dire que l’accompagnement qui m’a été proposé m’a réconciliée avec l’humain.

Comment s’est poursuivie la préformation ?

OASIS comprend une période de 6 semaines de stage. J’ai été accueillie à l’ESAT du Roitelet à Tourcoing. Pendant cette période, j’ai vraiment eu le sentiment que mes compétences se révélaient. Du coup, ils m’ont proposé un contrat d’apprentissage. J’ai commencé ma formation d’assistante sociale en alternance en septembre 2023. J’étais aussi attirée par le métier d’éducatrice, mais le stage m’a confortée dans mon premier choix. Je suis très heureuse d’avoir trouvé ma voie. L’alternance permet d’entrer directement dans la pratique professionnelle.

Et vous êtes aussi étudiante... Quelle impression cela fait-il de reprendre des études à 43 ans ?

Ce n’est pas toujours évident : il faut déconstruire certaines habitudes professionnelles, retrouver des réflexes, se replonger dans la rédaction d’un rapport de stage, s’habituer aux cours en amphi... Il y a aussi le décalage générationnel avec les autres étudiants, qui arrivent du lycée. D’où l’importance d’être bien préparé . En ce sens, OASIS a été un vrai tremplin. 

En quoi vos expériences personnelles et professionnelles passées vous sont-elles utiles aujourd’hui ?

J’ai redécouvert que j’avais des facilités pour m’exprimer en public. Pendant mes trois ans de maladie à huis clos, j’avais fini par l’oublier. J’ai aussi des compétences administratives très utiles pour une assistante sociale. Enfin, j’ai eu un parcours de santé assez difficile. En cela, je me sens assez proche des personnes en situation de handicap que j’accompagne. Les difficultés de parcours, les problèmes de santé, les difficultés sociales, je connais ! C’est plus facile pour se projeter. Cela m’aide dans les suivis que j’assure.

Un mot pour résumer OASIS ?

Je l’ai déjà mentionné : c’est le mot « cocon ». C’est ce que ça représente pour moi. OASIS m’a réconciliée avec moi-même, avec mes capacités professionnelles. Je souhaite à toutes les personnes ayant connu la maladie et un parcours hachuré de pouvoir bénéficier de ce genre de dispositif. Cela dit, ce n’est pas magique. Il faut être prêt et ne pas avoir peur, le moment venu, de se jeter à l’eau, car les choses ne se font pas toutes seules.